vendredi 27 mars 2020

Malice at The Palace, le pétage de plomb de Ron Artest qui plongea la NBA dans l'embarras.

Malice at The Palace: 19 Novembre 2004, le pétage de plomb de Ron Artest qui plongea la NBA dans l’embarras.

Palace d’Auburn Hills, 19 Novembre, 20h, les esprits sont plutôt calmes au début de ce match parmis tant d’autres dans cette saison NBA 2004-2005. Personne ne se doutait encore que l’un des plus tristement célèbre “bar fight” de la NBA allait se produire ce soir-là.
Malgré une rivalité déjà présente entre les deux cadors de l’Est personne n’aurait imaginé un tel scénario. 
L’année passée ces deux même équipes s’étaient rencontrées en Final de Conf et nous avaient proposé une série très rugueuse, Détroit passa non sans mal cette belle équipe d’Indiana  et ira chercher le titre face à des Lakers encore composé du Shaq accompagné de Kobe, d’un Gary Payton vieillissant et d’un facteur venu gratter une bague pour sa dernière pige dans la ligue (raté). 
Revenons donc à ce soir de novembre, alors que jusque-là le match se déroulait sans encombre, Ron Artest était même auteur d’un très bon match avec 24 points, dont 17 dans le premier quart, lui qui fit basculer cette soirée vers le cauchemar. 
4eme quart, 45.9 secondes sur l’horloge, alors que Ben Wallace montait au panier Ron Artest le stoppa assez violemment avec son bras et fit logiquement faute.Une petite poussette de Ben sur Ron plus tard et les esprits commencèrent à s’échauffer entre les joueurs de l’Indiana et du Michigan. Pour éviter un affrontement frontal avec le numéro 3 à l’afro de Détroit tout colère, Ron s’allongea sur la table près des journalistes pendant que ses coéquipiers et tout le beau monde présent sur le terrain se rentraient dedans. 
Et là le véritable élément déclencheur qui fit vriller le cerveau de ce bon vieux Ron Ron , un verre rempli de soda jeté par un rigolo dans les tribunes qui arriva en pleine figure du numéro 91 de l’Indiana . C’était le coup de grâce et malgré le staff tentant de l’en empêcher Ron Artest fit un bond dans les tribunes pour asséner de coup le fan qui regretta surement amèrement son acte. Pour ne rien arranger à cette situation déjà désastreuse les coéquipiers de Ron, Stephen Jackson et Jermaine O’neal vinrent lui prêter main-forte pour continuer la baston dans les tribunes. Telle une trainée de poudre cela enclencha un déchaînement de violence dans tout le Palace, des crachats, des droites à la volée c’était le chaos complet et il continua durant de longues minutes jusqu’à l’arrivée de la Police de Détroit, qui insista pour embarquer un Ron Artest les yeux injectés de sang et le jersey complètement déchiré. 


Cet événement appelé communément “Malice at the Palace” fut un véritable coup dur pour l’image de la NBA qui essayait tant bien que mal à enlever cette image “voyous” qui collait à la peau de la ligue. Pour ce faire David Stern  le commissioner de l’époque fit un communiqué où il s'exprima face à cette situation: Les événements du match d’hier soir étaient choquants, repoussants et inexcusables – Une humiliation pour toute personne associée à la NBA”
Pour appuyer ses propos des sanctions jusqu’alors inédites: pour Ron Artest c’est bien simple, suspendu pour le reste de la saison soit 86 matchs playoffs compris et 5 millions de dollars de salaires en moins, Stephen Jackson 30 matchs, Jermaine O’neal 25, Anthony Johnson 5 et 1 match de suspension pour Ben Wallace, Chauncey Billups, Reggie Miller, Elden Campbell, Derrick Coleman. 
Tout ce bazar n’impacta pas donc seulement les équipes d’Indiana et de Détroit mais toute la ligue avec le retour d’une mauvaise image où les joueurs été traités de tous les noms, à la limite du racisme sur certains plateaux TV, comme dans les années 70-80.
Pour contrer tout ça David Stern instaura de nouvelles règles de sécurité dans les arénas et un dress code pour couper l’herbe sous le pied de cette culture “hip-hop” qui selon lui gangrenait la ligue et conduisait à ce genre de comportement extrême. 

Servant d’exemple pour  la suite de la décennie la ligue réussit à imposer son image de ligue propre à tous les niveaux. Malice at the Palace eut donc au moins cet effet “positif” sur le futur de la ligue. Un pétage de plomb de celui qui se fit appeler par la suite Méta World Peace qui restera pour le meilleur et (surtout) pour le pire dans le livre de l’Histoire de la NBA.




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