dimanche 26 avril 2020

UNE FRANCHISE, UN JOUEUR: Atlanta Hawks, Dominique Wilkins

UNE FRANCHISE, UN JOUEUR


Atlanta Hawks: Dominique Wilkins

Une franchise, un joueur, chaque Dimanche à 18h c’est le portrait du joueur le plus iconique d’une franchise NBA.

Pour commencer cette série Dominique Wilkins des Atlanta Hawks, l’un des joueurs les plus impressionnants de l’histoire de la ligue. 


Jacques Dominique Wilkins aka “The Human Highlight Film”, “Nique”ou encore “Do” est né un beau jour de Janvier 1960 dans la ville lumière (Paris pour les mecs au fond de la classe), son père étant basé en France avec l’US Air Force, il rentra donc assez rapidement aux Etat Unis et s’installa consécutivement à Dallas, Baltimore puis Washington en Caroline du Nord (à ne pas confondre avec l’autre Washington, ils sont relous ces Américains) petite bourgade d’à peine 10 000 habitants. 
Il alla donc à la Washington High School, à seulement deux heures du lycée d’un certain numéro 23 de Caroline du Nord.
Dominique au lycée montra les prémices d’un freak en devenir, deux fois MVP de sa team deux ans de suite et lâchant des grosses perfs notamment un match contre un lycée d’une ligue supérieur avec une ligne de stats dingue: 48 points, 27 rebonds, 9 dunks et 8 blocks, costaud. 
Après ce passage au lycée Do fit en 1978-79 la tournée habituelle des matchs d’exhibition des jeunes joueurs fraîchement débarqués du lycée, comme le  Mcdonald's All American Game et y fit de jolies performances et se construisit une belle réputation. 
Il entra à l’Université de Géorgie et joua 16 matchs pour une moyenne de 18,6 points par match, avec cette belle première année il devint un titulaire indiscutable dans la team avec une belle moyenne de 23,6 pts et près de 7,5 rebonds par match. Pour sa troisième saison il était maintenant considéré comme une star de la NCAA lâcha une  grosse saison avec plus de 21,3 pts et 8,1 rebonds de moyenne. Durant cette saison il rencontra pour la première fois un de ces prochains rivals dans la grande ligue , un certain Michel Jourdain qui n’était que freshman mais déjà considéré comme une grosse star dans sa team de North Carolina. Revenons sur Do qui lui finit sa carrière universitaire cette année-là et se présenta à la draft NBA 1982 avec une aura de top joueur dans le pays. 

C’est donc le 29 Juin 1982 au Felt Forum du Madison Square Garden à NY que l’histoire de Wilkins en NBA commença. Drafté en troisième position par les Jazz de l’Utah derrière James Worthy et Terry Cummings,mais Dominique ne voulant pas jouer chez le Jazz il fut tradé pour deux paquets de chips (John Drew et Freeman Williams) et du cash avant le début de la saison chez les Hawks. 

Le beau bébé de 2m03 pour 97 kg qu’était Domi fut titularisé dès le premier match de la saison contre les Pistons, jouant 35 minutes et montra les prémices d’une belle carrière avec un solide  23 pts-12 rebonds, mais une défaite à l’arrivée. Au vu de l’effectif des Hawks le coach de l’époque Kevin Loughery (coach respectable qui navigua dans la ligue de 1973 à 1995) titularisa Dominique pour les 82 matchs de la saison. Jusqu'alors le meilleur joueur de la team était Dan Roundfield joueur honorable qui glana 5 all defensive team mais ne fut jamais un vrai franchise player, les clés du camion ont donc été très vite donné à Dominique. Il finit sa saison rookie en 17,5 pts -5,8 rebonds-1,6 pts de moyenne et se  plaça comme l’un des meilleurs rookies de sa cuvée, avec un jeu explosif et des qualités de scoreur impressionnantes. Alors que les observateurs les voyaient rater les playoffs en début de saison les Hawks se qualifièrent avec un bilan positif de 43-39 une 2eme place de la division centrale. 
Mais au premier tour les Celtics de Larry Bird et des 3 autres Hall-Famers que sont Tiny Archibald, Kevin McHale et Robert Parish étaient trop forts pour les oisillons qui malgré tout n’ont pas démérité en arrachant une victoire au Game 2.
Do’ fut même sélectionné dans la All Rookie team qui rassemble les meilleurs rookies de la saison. Après cette saison pleine d’espoir pour Dominique et les Hawks il monta en régime sur sa saison sophomore avec plus de 21 pions par soir et rentra enfin  dans la cour des grands en 1984-85 avec 27,4 pts par match et couronna sa saison par sa première victoire au Dunk Contest contre encore une fois un Jojo tout juste sorti de la fac. 

La saison suivante fut la saison de la confirmation pour Dominique, il rentra clairement dans son prime et éclaboussa la ligue de tout son talent, saison à 30,3 points de moyenne, une sélection all-star, meilleur scoreur de la ligue et une nouvelle qualification en playoff avec toujours un effectif aussi faible (déso Kevin Willis,Doc Rivers et Spud). C’est bien simple excepté Wilkins aucun joueur de la team ne dépassait les 12 points de moyenne, le casting était donc vraiment mauvais et Dominique portait en solo la franchise sur ses épaules. 
Une belle saison donc, qui continua en playoffs avec un premier tour contre les Pistons pas encore aussi effrayants que quelques années plus, 3-1 en faveur des Hawks et Do qui surnage avec plus de 34 points de moyenne et une pointe dans le Game 2 avec 50 pions sur la tête de Isiah Thomas and Co. En Demi-Finale de conférence les Celtics toujours autant armés que les saisons précédentes ne firent qu’une petite bouchée des Hawks, un 4-1 sec et un lockdown sur Wilkins qui malgré deux belle perf au scoring finit la série avec “seulement” 24 points de moyenne étouffé par la meilleure défense de la ligue. Saison terminée pour les Hawks qui échoue encore a passé un step malgré cette superstar qu’est Wilkins. 

Les saisons suivantes Dominique continua sa partition de soliste, ponctué par des joutes lors du All-Star Game 9 saisons consécutives, et des Dunks Contests de légendes, notamment celui de 1988 face à Jordan qui est probablement l’un des plus incroyables de l’histoire, Do gagna celui de 90 avant de participer de moins en moins à cet événement. Malgré des saisons à quasiment 30 points de moyenne et une pointe en carrière en 87-88 avec 30,7 points les Hawks de Wilkins ne passèrent jamais les demi-finales de conférence et rata même les playoffs de multiples fois. 
Mais Nique se plaît dans sa franchise et c’est un amour réciproque, malgré les résultats en dents de scie et les joueurs plutôt moyens qui l’entourent pendant toutes ces années. En Janvier 1992 Dominique manqua à quelques mois près sa probable sélection dans la mythique Dream Team en se pétant le tendon d’achille face aux Sixers. La saison suivante il inscrivit son 20 000ème point en carrière et devint le meilleur marqueur all time des Hawks devant Bob Petit quelques semaines plus tard. 

C’est en Février 1994 que tout bascula de façon assez inattendue dans l’histoire commune du joueur et de la franchise, bien que vieillissant Nique plantait toujours 24 points par soir et restait la tête d’affiche des Hawks mais le management décida de se séparer de sa légende en le tradant pour Danny Mannings chez les Clippers qui n’était pas encore une franchise respectée comme aujourd’hui. Malgré ce coup en traître du front-office Do fit le bonheur des Clippers pendant une demi saison avec 29 points par soir, et glana par la même occasion sa dernière sélection au All-star game. De plus les Hawks ne furent au final même pas gagnant de ce trade car Mannings bien que lui aussi all-star tombe à seulement 15 points de moyenne et se barra en tant que free-agent à la fin de la saison , une catastrophe. 
De son côté Wilkins va passer l’été aux Championnats du monde avec la souvent sous-estimé Dream Team 2 de 1994 et ira chercher son premier titre collectif de sa carrière.
L’année suivante il rejoint une team des Celtics en pleine reconstruction et en devient même le leader offensif avec 17,8 points par match, et tout ça à 35 ans.

Mais il sent que son apport dans la team et dans la ligue n’est plus le même qu’avant et décide de partir en Europe et plus précisément chez le Panathinaïkos d’Athènes en Grèce. Avec son expérience lui et la team ira chercher un titre national et même un titre Européen où il participa activement, pas comme un simple rôle player. Mais la grande ligue lui refait de l’oeil et il repartira pour une saison chez les Spurs et continua à scorer de façon honnête avec plus de 18 points de moyenne. 
Une nouvelle saison en Europe avec Bologne où il montra encore de belle chose et finalement en 1998-1999 à 39 ans un dernier retour en NBA à Orlando qui malheureusement le virera au bout de 27 matchs, peut-être une fin pas aussi belle que l’on aurait pu souhaiter pour la légende du jeu qu’est Dominique. 

Malgré le peu de récompenses individuelles et collectives Dominique reste et restera une figure iconique des Hawks et de la NBA pour ses Windmill de folies mais pas que, ce joueur au style que l’on peut qualifier de mille façons et qui a fait trembler les défenses adverses pendant 15 ans dans la grande ligue.  Ses joutes en play-offs contre Larry Bird ou Michael Jordan resteront mémorables, et évidemment ses deux matchs à 57 points (son record en carrière) face aux Nets et face aux Bulls. “The Human Highlight Machine” souvent sous-estimé fait partie du club très privé des 25000 points en carrière, se place dans le top 20 des meilleurs marqueurs All-time et des joueurs à 25 points de moyenne sur plus de 10 saisons. Introduit au Hall of Fame en 2006 mettant un point d’orgue à une carrière belle mais qui le fait rentrer dans le groupe des monstres sans bague. Le 13 Janvier 2001 sa franchise des Hawks met son numéro 21 au plafond car malgré une fin de la pire des manières les Hawks ont un respect éternel pour Dominique. 

L’un des meilleurs Ailier de l’histoire, l’un des meilleurs dunkeurs de l’histoire (Vince est devant quand même) et le meilleur joueur d’une franchise historique voilà au final ce qu’est Dominique Wilkins.  Y’a pire. 


Ses Stats en NBA: 

Meilleur saison statistique: 
Points : Saison 1987-88: 30,7 pts 
Rebonds: Saison 1990-1991: 9 rebonds 
Assists: Saison 1991-1992: 3,8 assists
Steals : Saison 1985-1986: 1,8 steals 
Blocks: Saison 1983-1984: 1,1 blocks 

Moyennes en carrière: 
24,8 pts - 6,7 rbds - 2,5 asts  
46,1% FG%--31,9% FG 3 PTS%--81,1%FT%
26 668 points 
7169 rebonds 
1074 matchs de saison régulière 
56 matchs de playoffs 
Son Palmarès: 
  • All-Rookie First Team en 1983
  • Meilleur marqueur NBA en 1986 (30,3 points de moyenne)
  • 9 fois All-Star (de 1986 à 1984)
  • All NBA First Team 1986
  • All NBA Second Team (87, 88, 91, 93)
  • All NBA Third Team (89 et 94)
  • Vainqueur du Slam Dunk Contest 1985 et 1990
  • Recordman du nombres de tirs tentés en 1985 et 1986
  • Champion du Monde 1994
  • MVP et vainqueur de l’Euroleague en 1996
  • Vainqueur de la coupe de Grèce 1996
  • Hall of Famer en 2006
  • Maillot n°21 retiré par les Hawks d’Atlanta













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